La Suisse devrait allouer trois nouvelles contributions au Fonds monétaire international. Pour une économie ouverte comme celle du pays, la stabilité du système financier international est primordiale.
Ce projet du Conseil fédéral est soutenu par la commission de politique extérieure du Conseil national par 19 voix contre 6. Il entend assurer les ressources ordinaires du fonds, aider les pays pauvres face à la pandémie, et alléger la dette somalienne.
Près de 8,5 milliards de francs pour les ressources ordinaires du FMI
Pour rappel le FMI dispose de trois principales sources de financement. Elles se composent des ressources ordinaires, des nouveaux accords d’emprunt (NAE) et des lignes de crédits bilatérales.
Les ressources ordinaires du FMI sont directement mises à disposition par les pays membres par le biais des quotes-parts, qui déterminent le montant que chaque pays membre doit souscrire dans le FMI, en instruments de réserve ou dans sa propre monnaie.
Selon la Confédération suisse elles constituent, entre autres, la principale source de financement du FMI. Le total des quotes-parts s’élève à 660 milliards de dollars.
La BNS en charge du renouvellement de la ligne de crédit bilatérale
À partir du 1er janvier 2021, et à la demande du Conseil fédéral, la Banque nationale suisse sera en effet en charge du renouvellement de la ligne de crédit bilatérale. L’une des ressources du compte des ressources générales du FMI. « Dès l’entrée en vigueur de la réorganisation prévue des ressources au sein du FMI, cette ligne sera réduite à 3,662 milliards », explique Allnews.
Dans le cadre d’un prêt au Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance du FMI, le gouvernement souhaite également octroyer une garantie de 800 millions à la BNS.
Une contribution répondant à l’appel urgent de fonds lancé par l’organisation pour aider les pays pauvres à lutter contre la pandémie.
10 millions de francs pour l’allègement de la dette somalienne
Cette contribution s’inscrit dans le cadre d’une initiative d’allègement de la dette multilatérale lancée en 1996 et complétée en 2005. Une initiative pour laquelle la Suisse n’est devenue admissible qu’en mars 2020. Le pays devra contribuer à hauteur de 10 millions de francs à l’allègement de la dette en Somalie envers le FMI.