En Suisse, près d’un franc investi sur trois se préoccupe des aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) des sociétés sélectionnées.
Durant le mois de juin, la finance durable a grandement été évoquée dans les médias. Mais entre intentions du secteur financier et soutiens des autorités, quels en sont les objectifs concrets ?
Le rapport annuel de Swiss Sustainable Finance confirme l’impression générale
En Suisse, les derniers chiffres en matière d’investissements respectueux des critères de durabilité sont encourageants. Selon le rapport annuel de Swiss Sustainable Finance, leur hausse s’élève à 62%, soit 1.163 milliards de francs.
Autrement dit, près d’un franc sur trois serait investi en faveur de ces critères de durabilité.
Une classification de six objectifs environnementaux approuvés par le Parlement européen
Cette classification contient la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la limitation du changement climatique, la protection de l’eau et des ressources marines, le passage à une économie circulaire, la prévention et le contrôle de la pollution ou encore la protection et la restauration de la biodiversité.
Une activité durable contribuera à l’un de ces objectifs sans mettre en danger les autres. Une fois achevée, cette classification aura certainement un impact en Suisse.
Pour le Conseil fédéral, comme pour le secteur, l’objectif est de faire du pays une place financière de premier plan en matière de durabilité.
Comment atteindre ce but ?
Pour parvenir au résultat escompté, le gouvernement souhaite améliorer la sécurité juridique, la transparence et la prise en compte des risques.
Son engagement se portera également sur une meilleure capacité d’exportation des produits et services financiers suisses, avec comme passage obligé, une suppression de l’impôt anticipé et de droits de timbre. Autrement dit de tous les obstacles fiscaux actuels.
La prise en compte des facteurs ESG n’est plus un choix
Pour le secteur financier, développer les meilleurs produits en adéquation avec les désirs des clients d’œuvrer pour un monde meilleur est très important. Et cela en passe également par la mise en place de nouvelles formations et de labels crédibles.
Toutefois, la prise en compte de ces facteurs n’est donc plus un choix. Mais désormais une donnée essentielle à analyser au même titre que les comptes financiers d’une société.
Les banques doivent dorénavant se fixer des standards internes, former leurs conseillers à cette nouvelle approche et s’intéresser aux préférences en matière de durabilité de leurs clients.
L’Autorité de surveillance des marchés financiers reste attentive
La FINMA, Autorité de surveillance des marchés financiers, estime que l’absence de durabilité représente des risques financiers considérables. Elle veille à ce que les informations données aux clients soient claires et honnêtes. Y compris au sujet des coûts.