Vous êtes chef d’entreprise et devez prendre des décisions stratégiques pour votre PME ? Vous disposez de plusieurs options pour financer de grands projets.
Des décisions importantes telles que l’acquisition d’une autre société ou la préparation d’une succession, obligent les chefs d’entreprises à interroger plusieurs options dont le financement par des fonds propres fait intégralement partie.
En période de difficultés conjoncturelles, le prêt subordonné ou financement mezzanine, peut répondre aux besoins de structuration de type private equity.
L’intérêt du private equity
Cet investissement dans le capital-actions de sociétés non-cotées en bourse, constitue un outil intéressant pour développer son entreprise. Il peut également être utile pour préparer une transmission.
Pour rappel le capital-action est divisé en actions, puis confère et répartit les droits des actionnaires au bénéfice, les droits de vote, ainsi que les droits préférentiels de souscription en cas d’augmentation de capital. Il représente l’investissement de départ des actionnaires, mais n’est pas considéré comme un élément de la fortune de la société.
Les dirigeants de PME sont en droit de faire appel à une société de private equity, qui leur fournira ces fonds en entrant dans leur capital. Pour d’autres, il est possible d’accroître son endettement en recourant à la dette dite « mezzanine », dont l’objectif est de financer ces options stratégiques.
La différence entre un prêt mezzanine et un prêt bancaire
Il existe effectivement une distinction entre ces deux prêts. Car alors que l’emprunt classique est amorti annuellement jusqu’à son échéance, le prêt mezzanine, lui, est remboursé en une seule fois au terme du contrat.
Les intérêts sont en partie versés annuellement, tandis que l’autre partie est capitalisée jusqu’à l’échéance et payée en une fois lors du remboursement final du prêt.
Faire le choix de la meilleure option
Choisir entre le private equity ou le prêt mezzanine dépend de la nature de votre projet, mais également de la structure du bilan de votre société. Car chaque solution correspond à une situation particulière.
Lors de la préparation d’une succession il est par exemple plus logique de recourir au private equity car il s’agira, in fine, de céder des actions.
Pour le financement d’une acquisition, le prêt mezzanine peut s’avérer plus adéquat. Toutefois, cette solution n’est possible que si l’on est en capacité d’accroître son endettement.
L’après confinement, une période tourmentée
Il est certain que l’impact économique du confinement et les mesures mises en place durant la période ont changé la donne. Conjoncturellement, la valorisation d’une entreprise non cotée est donc bien moins aisé. Et si il y a peu, l’ouverture de son capital constituait la meilleure option, cela s’avère désormais moins attractif pour l’entrepreneur.
Si cela est possible, il est désormais plus judicieux de privilégier le prêt mezzanine. L’ouverture du capital à un fonds de private equity risquant dorénavant, de se réaliser à un prix défavorable pour son propriétaire.